par
- Contes liquides
- Expériences à l'étang
- Individu premier
- La revanche de la pelouse
- Expansion sans profondeur
- Conversation avec les plis
- Loin
- Là-bas
- Une limonade pour Kafka
- Le parfum du jour est fraise
- Mer et brouillard
- Au centuple
- Nuit
- Va te faire foutre – aloha – je t'aime
- Surgir
- En voie d'abstraction
- Déplacer le silence
- Nous abstraire
Épique non-narratif
La mer : peut-être le symbole littéraire originel, incarnant vie, mort et changement incessant.
Le brouillard : mystérieux, atmosphérique, parfois mortel.
Ce livre d’Etel Adnan, intitulé à partir des éléments qu’il questionne, est une suite de strophes contemplatives et sombres interrogeant la condition humaine contemporaine. Il s’attache aux forces universelles, affrontant les cycles répétitifs les plus tragiques de la nature humaine : le départ, la mort, la guerre, l’amour. Moins expérimental que ses travaux antérieurs, le terme le plus approprié pour qualifier cet ensemble pourrait être « épique non-narratif ». À certains moments, on perçoit des éléments de la pensée zen et de la philosophie classique, avec des critiques de l’impérialisme et de la violence. (Jocelyn Heath)
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Comme Médée, la mer appartient à la mythologie : elle se jette contre ses récifs. Elle bout, elle bout, se contracte dans les ondulations de la lumière, se soulève, pour retomber légère contre le battant des lames. Quand on veut regarder la mer il est souvent préférable de fermer les yeux.
L’Océan est le premier fils du Ciel et de la Terre. Le Temps vient en dernier ; il crache des vagues menaçantes et reprend forme. Une éruption d’un genre particulier. Un fauve.
Le point de départ de l’infini est toujours au centre, là où l’esprit demeure. Derrière une image, il y a l’image. Le Néant est au fondement de l’Être, mis en scène par la poésie qui réunit érotisme et intellect. Il n’est pas la vie, il est vivant.
(Mer, p. 42)
Grand dossier Etel Adnan