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Botanique d’un diagramme amoureux
L'auteur s’attache à une scénarisation et une mise en reliefs de points de vues critiques, comparables à un balayage caméra à l’épaule. La création entre le langage et l’image se dévoile sous l’éclairage d’un caractère inédit.
Une question de perception
j’aimerais croire aux lents reflets d’une fiction cosmique
ou bien t’enfermer dans ce lieu rendu inabordable
selon toute vraisemblance, un visage reste caché derrière la porte
c’est une cohérence toute neuve qui s’offre dans un paquet à dénouer pour des fins heureuses
la dérive naturelle du mouvement s’inscrit dans un projet de vie commune
avec comme guest-stars les 2 sujets recto verso
un ricochet prêt à forer ce qu’il reste de nature
une anguille hermaphrodite élucidant le pamphlet sur la condition féminine
& ses mirages
entrant dans une transe phénoménale ils se prétendent «sexuellement envoûtés»
avant d’argumenter sur tout ce qui est contenu dans une phrase
les schémas intérieurs se mesurent aux enclos des espaces naturels
à la géométrie viscérale des climats
Matthieu Nuss dans Cahier Critique de Poésie a écrit:“Court mais dense, énigmatique et troublant, le dernier recueil de Sandra Moussempès. Une fausse mise à nu, une traversée du jardin du désir et des amours, où tout n'est qu'une " question de perception ", de passe et d'impasse, de connivence et de coïncidence. (…)”
Claude Chambard dans Lettres d’Aquitaine (octobre-décembre 2005) a écrit:"Pris dans leur ensemble, chacun des épisodes expliquent métaphoriquement (et formellement) comment un jardin japonais englobe le paysage situé au-delà de ses limites dans son effet esthétique.”
Voici un bien joli ensemble de Sandra Moussempès que l’Arpel – alors CRL – a reçue en résidence. Dans cet ensemble, elle affine son travail singulier qui flirte avec l’enfance, savant mélange d’extrême rigueur et de vraies-fausses coincidences où des frivolités admirables jouent à la marelle avec des règles de langue autonomes et complexes. Tout ceci donne un résultat particulièrement séduisant.