par
- La route est partout
- Il faut toujours garder en tête une formule magique
- Quand j'étais petite
- Toute Résurrection commence par les pieds
- Acrobaties dessinées
- Qu'un bref regard sous le calme des cieux
- DQ/HK
- Elles en chambre
- Sanza lettere
- Mémoires des failles
- Laissez-passer
- Décor Daguerre
- Colloque des télépathes
- Paysage zéro
- Nous ne sommes pas des héros
- Le pas-comme-si des choses
- La revanche des personnes secondaires
- Des espèces de dissolution
- Monde de seconde main
- Cinéma de l'affect
- J'ai conjugué ce verbe pour marcher sur ton cœur
- Centre épique
- La geste permanente de Gentil-Cœur
- Payvagues
- Discographie
- 365+1
Circulations détournées
Des je hétéroclites et variables passent des frontières, géopolitiques, psychiques, sensibles, empruntent des voies détournées, arpentent les territoires de la fiction, du vivant et du cosmos… Au centre, un naufrage de migrants déclenche une succession de textes étroitement liés par ces histoires de frontière et de circulation. Les points d’ancrage entre jeu vidéo et réalité ouvrent le procès des limites de ce monde en dérive.
Artistes de couverture :
Thématiques :
Et d'ailleurs je monte je respire déjà mieux, je descends la fermeture éclair de ma combinaison pour respirer à pleins poumons le bon air de la montagne, l'air pur et léger et légendaire qui déjà m'emplit tandis que je monte, aspirée par le regard bleu de Rimbaud, ce bleu qui s'étend et déborde son visage
un peu comme du lait
lait sur le feu
feu Rimbaud
haut là-haut
Rimbaud m'attend, sur la piste noire, et je lui souris
J'entends Ils sont comme des poissons, tiens, ils me glissent des mains, j'entends celle-ci je la tiens, j'atterris dur et zip plus de regard bleu, un bruit de plastique et la fermeture éclair se referme sur moi
Tous les matins en me réveillant je serai heureuse et je chanterai, je sortirai et je chanterai, je ne ferai plus jamais profil bas, je marcherai et je chanterai en regardant les gens droit dans les yeux
Ça s'ouvre à nouveau, j'entends Qu'est-ce qui t'a pris de la foutre là-de
ans, elle est vivante
REGROUPER
Éric Darsan dans Addict'o'Culture a écrit:Juliette Mézenc : Traverser les frontières (Entretien)
Juliette Mézenc construit ses livres autour de thèmes et de questionnements récurrents que l’on retrouve, repris et déplacés, portés ailleurs, dans Laissez-passer, qui vient de paraître. Rencontre et entretien avec l’auteur autour des thèmes de la rencontre, de la frontière, de la migration, du temps, de l’identité et de la multiplicité, du genre, du politique, de la lecture – et bien sûr de l’écriture.
• Est-ce que tu lisais lorsque tu étais enfant ?
Je ne voyais personne lire autour de moi. Mes parents lisaient des revues mais pas des livres. Quand je lisais, ma grand-mère me disait : « tu vas t’user les yeux ! ». C’est tard que j’ai rencontré des gens pour qui la littérature était une chose importante. (…)
Claude Favre dans CCP a écrit:Écho. Écho. Écho aux maux des désormais dits migrants passés et à venir – des dizaines de milliers à présent – morts et vivants. Écho au silence de ceux qui, indolents, paraissent parfois les deux. Sans colère ni jugement, faire la part des mots et des choses, le bilan.
Examen de conscience sans direction aucune, entre cénesthésie et lacune. S’interroger, observer, constater, s’appliquer à. Être et savoir. Mesurer l’étendue, chercher une issue, dans la menace poétique et politique décousue introduite clandestinement sous le couvert du Laissez-passer de Juliette Mézenc, recueil géopsychocorpographique, entre-je(ux) de casse-briques et de mail(les) (…)
& comment commencer à lire sans être touché au contact d’un ailleurs que soi par ce corps bigarré1 de textes – question de peau, de frontière, d’amour et de mort d’un être plus que proche, de sensations de glissement, de rêves & cette fiction de réalités – du document à l’observation, l’expérience… jusqu’à la nage-corps perméable, l’apnée, le vertige (happée, noyée2), le franchissement, la dérive... en passant (trois petits tours et puis s’en vont) par le jeu vidéo (…)