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Poésie noctambule
Georgia est un prodigieux tour de force de vélocité. Un constant message de puissance anamorphique. Ça tord, ça rit, ça cajole, ça saigne et ça s’en va implorer toute une contrée de sonorités. Andrew Zawacki a écrit un hymne défiant à sa terre d’accueil, la poésie, demeure subalterne et plus que jamais vivante du blues et de lʼenclume, terre de chant, de meurtrissures et de meurtris, de breloques et de douleur. Ce poème pénètre de son rythme le tréfonds de la nuit éviscérante. Ça rocke et ça roule jusque dans le folk dans le bluegrass et puis dans le punk. Ça vous met K.-O.
(Peter Gizzi)
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Je ne dors pas Georgia
je tire des balles dans le noir
le noir brut le noir ronéotypé
le noir du milieu Georgia
en dehors du dehors
va savoir ce que c’est une dent fantôme Georgia
sans parler de la balistique
va savoir ce qui relève le chien du revolver Georgia
à tousser du soufre et des trombes de déni
J’attends Georgia
pense Georgia
le feu est comme la neige Georgia
la neige efface une rue à sens unique ne met rien à la place
la neige n’est pas comme la neige Georgia
l’une est théorème l’autre va fondre
la nuit est ma voisine
elle étend son linge
elle s’assied sur les marches
les feuilles de l’arbre dans son jardin sont comme des florins
sa robe de porte coulissante en pleine bourrasque Georgia
ses fleurs qu’est-ce qu’une fleur Georgia
une trace qu’est-ce que trace