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Jeux d'ailleurs et d'ici
Ouvrage épuisé
L’éducation des filles et des garçons pour une égalité des chances dans la vie d’adulte, tel est le thème que l’association Promofemmes a choisi de travailler pendant un an. L’éducation des enfants s’exerçant aussi à travers les jeux, c’est ce que Françoise Valéry a choisi d’explorer avec les adhérentes de Promofemmes. Cet ouvrage est donc un livre de témoignages mêlés de réflexions sur les jeux de l’enfance, accompagné d'un CD d’histoires et de comptines de tous les horizons. Émergent des affinités, des ressemblances et des différences inattendues, celles qui sont dues à l’âge, au pays, à la culture ou simplement au caractère. La parole rebondit sur certains propos, si certaines participantes originaires de pays très éloignés les uns des autres découvrent qu’elles avaient les mêmes jeux, d’autres critiquent l’évolution des jeux d’aujourd’hui, s’accrochant à leurs modèles ; d’autres encore par leur expérience de mère rapportent une autre façon de voir les choses : «Moi je ne fais pas de différence entre mes filles et mes garçons». Plus de 70 femmes ont participé à cette collecte.
Thématiques :
Bala K. (36 ans) : Au Sri Lanka aussi les garçons jouent au ballon et les filles jouent à la cuisine et construisent des cabanes avec beaucoup de branches pour faire des petites maisons. On fabriquait de petits ustensiles en terre mais les parents n’aimaient pas ça parce que chez nous la terre est très rouge alors c’était salissant et il fallait prendre une bonne douche après.
Pour jouer on prenait un tissu, un habit de ma mère, on le mettait par terre comme un tapis et on s’installait dessus avec les copines.
Les garçons jouaient au kitipoul, un jeu où il faut creuser la terre, poser un petit bâton par-dessus le creux, glisser un gros bâton par-dessous et projeter le petit bâton le plus loin possible. Un autre garçon le rattrape et le renvoie. Normalement ce n’est que pour les garçons mais quelquefois j’y jouais avec mon frère.
Nefize O. (45 ans) : En Turquie ce jeu existe aussi, il s’appelle çelik çomak, les filles et les garçons y jouent.
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